Omalizumab et urticaire solaire : résultats finaux de l’essai XOLUS - 23/11/16
et
Société française de photodermatologie
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Résumé |
Introduction |
L’omalizumab (OMZ) est un anticorps anti-IgE indiqué dans l’urticaire chronique spontanée. Son efficacité est mal connue dans les urticaires inductibles. L’étude XOLUS visait à déterminer l’efficacité de l’OMZ dans l’urticaire solaire (US). L’efficacité à court terme a été précédemment montrée et nous présentons ici la durée de maintien de la réponse, ainsi que l’efficacité en cas de reprise du traitement après arrêt.
Matériel et méthodes |
XOLUS est un essai ouvert de phase II multicentrique, à promotion académique (NCT02262130). Dix patients atteints d’US sévère réfractaire aux AH1 ont reçu 300mg toutes les 4 semaines d’OMZ à 3 reprises. Les patients ont été considérés comme répondeurs 4semaines après la dernière dose sur l’un des critères suivants : dose urticarienne minimale (DUM)×10, DLQI<6 ou diminution de 50 % de la sévérité de l’US sur EVA. Cinq patients ont été répondeurs. Ils étaient ensuite suivis et recevaient, en cas de rechute, de nouveau 3 injections d’OMZ à 4 semaines d’intervalle et étaient ré-évalués 4 (S4bis) et 12 semaines (S12bis) après la dernière injection, selon les mêmes critères. L’objectif était d’étudier la reprise d’efficacité après retraitement.
Résultats |
Quatre semaines après la première série de traitement, 5 des 10 patients étaient répondeurs, dont 2 qui obtenaient une DUMx10. Huit semaines plus tard (12 semaines après la dernière injection), les critères de réponse étaient perdus chez tous, avec notamment retour des DUM aux valeurs pré thérapeutiques. Les 5 patients étaient retraités et réévalués à S4bis. Seuls les 2 patients qui avaient, dans la première phase de traitement, obtenu une augmentation très significative de leur DUM répondaient de nouveau, avec disparition des poussées d’US et réaugmentation de la DUM mais avec de nouveau perte de réponse à S12bis. Les 3 autres patients n’obtenaient aucun critère d’efficacité.
Discussion |
Ces résultats montrent, que comme dans l’urticaire chronique spontanée, la réponse thérapeutique cesse rapidement après l’arrêt du traitement par OMZ dans l’US. Elle n’est regagnée que chez 40 % des patients retraités et uniquement chez ceux qui avaient une augmentation initiale franche de la DUM. Ainsi, seuls 20 % des patients inclus initialement semblent avoir bénéficié d’un traitement itératif par OMZ. Il est à noter que les patients inclus dans l’étude présentaient une US particulièrement sévère, évoluant depuis de nombreuses années et ayant résisté à de multiples lignes de traitement. Il serait intéressant de tester des modalités thérapeutiques par OMZ différentes de celles de l’AMM chez ces patients (posologie adaptée au poids et aux IgE, rapprochement des doses…) et de tester à terme l’anticorps anti-IgE de haute affinité (ligelizumab).
Conclusion |
Le schéma thérapeutique de l’OMZ dans l’urticaire chronique spontanée ne permet de contrôler qu’un nombre limité de patients atteints d’US sévère et réfractaire aux AH1. Des modalités thérapeutiques optimales restent à déterminer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Omalizumab, Urticaire inductible, Urticaire solaire
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.003. |
Vol 143 - N° 12S
P. S189-S190 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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